Projet de loi de finances pour 2026 : l’essentiel à retenir
Le projet de loi de finances pour 2026 (PLF 2026) s’inscrit dans la continuité des efforts engagés pour redresser les comptes publics tout en soutenant les priorités nationales. L’objectif du gouvernement est clair : réduire le déficit, maîtriser la dépense publique et maintenir le financement des politiques clés comme la défense, la transition écologique, l’éducation et la sécurité.
Contexte général
Le déficit public devrait atteindre –4,7 % du PIB en 2026, contre –5,3 % en 2025, traduisant un effort budgétaire important (budget.gouv.fr).
La croissance est estimée à environ 1 %, dans un contexte économique encore incertain (economie.gouv.fr).
L’État prévoit environ 1 722 milliards d’euros de dépenses, avec un engagement de stabilisation progressive sur les années suivantes (banquedesterritoires.fr).
Les mesures majeures pour les recettes
Pour redresser les finances publiques sans alourdir brutalement la pression fiscale, le PLF 2026 repose sur un mélange d’ajustements ciblés, de rationalisation et de lutte contre la fraude.
1. Ajustement du barème de l’impôt sur le revenu
Le barème de l’impôt sur le revenu ne sera pas revalorisé au rythme de l’inflation en 2026, ce qui devrait générer environ 2,2 milliards d’euros de recettes supplémentaires.
 Cet ajustement, souvent qualifié de “gel du barème”, touche principalement les ménages dont les revenus progressent légèrement, sans modifier les taux officiels.
  Source : Vie Publique – PLF 2026, synthèse des mesures fiscales
2. Contribution exceptionnelle sur les hauts revenus
La contribution additionnelle sur les hauts revenus serait prolongée. Elle s’applique aux foyers dont le revenu fiscal de référence dépasse 250 000 € pour une personne seule et 500 000 € pour un couple, avec un taux compris entre 3 % et 4 %.
 Ce maintien vise à renforcer la contribution des foyers les plus aisés dans le redressement des finances publiques.
  Source : Les Échos – Les mesures sur les hauts revenus dans le budget 2026
3. Taxation accrue du patrimoine financier et des grandes entreprises
Une nouvelle contribution sur le patrimoine financier des holdings et sociétés de gestion de portefeuille est envisagée, pour mieux cibler les structures disposant d’importants actifs non productifs.
 Par ailleurs, la surtaxe exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises, introduite en 2024, serait prolongée d’un an. Elle concerne les sociétés réalisant plus de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec un taux majoré de 1,5 point d’impôt sur les sociétés.
  Source : Le Monde Économie – Projet de loi de finances 2026 : focus sur les entreprises
4. Rationalisation des niches fiscales et des exonérations
Le gouvernement prévoit une revue complète des dépenses fiscales, évaluées à plus de 90 milliards d’euros. Plusieurs dispositifs peu utilisés ou jugés inefficaces devraient être supprimés ou plafonnés, pour un gain estimé à environ 5 milliards d’euros.
 Certains avantages fiscaux, notamment en matière d’immobilier locatif et d’investissement outre-mer, seraient recentrés sur des critères d’efficacité économique.
  Source : Le Figaro Économie – Réduction et recentrage des niches fiscales en 2026
5. Lutte renforcée contre la fraude fiscale et sociale
Le PLF 2026 met l’accent sur le renforcement des contrôles numériques et le croisement automatisé des données entre administrations.
 La généralisation de la facturation électronique à partir de 2026 jouera un rôle central dans cette lutte contre la fraude à la TVA.
 L’État table sur près de 2 milliards d’euros de recettes supplémentaires grâce à ces nouveaux outils et à la détection automatisée des anomalies.
  Source : Ministère de l’Économie – Dossier sur la lutte contre la fraude fiscale 2026
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